Jean-François Besnard : réduire les inégalités sociales et territoriales de santé
30 janvier 2017
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Intervention au conseil municipal du 30 janvier 2017.

Mes chers collègues,

Comme certains d’entre vous ont eu l’occasion de le dire, cette année sera celle de transformation de Rennes. Dans le domaine de la santé, l’annonce par Madame la Maire de la construction d’un nouveau CHU sur le site de Pontchaillou est déterminante pour notre territoire et son attractivité. C’est une nouvelle importante pour notre territoire.

Notre politique publique en la matière doit être offensive, pour continuer à apporter davantage à ceux qui en ont le plus besoin. Nous préférons l’équité à l’égalité mettant ainsi en œuvre le concept d’universalisme proportionné : nos actions sont ouvertes à tous mais avec une intensité et des modalités adaptées à chaque personne.

Le marqueur de notre politique locale de santé est ici : réduire les inégalités sociales et territoriales de santé.

  • Pour y parvenir, nous utilisons tous les leviers de l’action locale. La commune est le niveau le plus pertinent pour associer la transversalité de nos partenaires avec la proximité des acteurs de terrain afin de coller aux besoins des rennais. Le contrat local de santé rennais regroupe ainsi quatorze signataires (ars, cpam, urps, …) et mobilise encore davantage d’acteurs sur le terrain, pour chacun des thèmes qui y sont abordés.
  • Pour y parvenir, dans la philosophie de la fabrique citoyenne, nous devons associer les usagers à de nos orientations. Je pense ici particulièrement au comité consultatif santé-environnement au sein duquel nous avons travaillé pour définir ensemble et s’accorder sur les règles d’obtentions d’aide financière pour telle ou telle manifestation : porteur local, action dans les quartiers, participation des usagers, ….
  • Pour y parvenir, nous construisons aujourd’hui pour demain un urbanisme favorable à la santé :
    • En développant les transports doux que je préfère appeler mobilités actives.
    • En améliorant la qualité de l’air dont l’impact sur la santé est maintenant clairement établi. Le programme Ambassad’air expérimenté depuis octobre à Villejean et au Blosne devrait être généralisé à tous les quartiers rennais l’automne prochain.
    • En aménageant, des tables de pique-nique utilisables par les personnes en fauteuil dans les parcs, des bancs le long des trottoirs, en développant les squares de proximité. Dès aujourd’hui nous voyons dans la ville ces évolutions que les habitants ont proposées dans le cadre de la fabrique citoyenne et qui contribuent à adapter notre ville à chacun, en incluant les personnes les plus fragiles.
  • Pour y parvenir, il nous faut toucher tous les âges de la vie :
    • En développant les compétences parentales dans les crèches grâce à la transmission des savoirs des professionnels de la petite enfance.
    • En expérimentant l’apprentissage des compétences psycho-sociales auprès des enfants dans les écoles de la ville, sur le temps extrascolaire et périscolaire, la connaissance de soi, l’attention à l’autre sont des compétences qui s’acquièrent. Nous ne visons pas uniquement la performance scolaire mais que chacun trouve une place dans la société.
    • En mettant en œuvre des actions de réductions des risques auprès des jeunes et des étudiants notamment, aujourd’hui sur l’espace public avec le dispositif Nozambule, demain peut-être sur des espaces privés, pour répondre à l’évolution des pratiques festives et des conduites à risques (rdv santé de cette semaine). Nous travaillons ainsi aux côtés du crij, de la mission locale d’insertion, du service de santé des universités Rennes 1 et 2.
  • Pour y parvenir, pour réduire les inégalités dans l’accès aux soins, nous allons favoriser la création de pôles santé et aider à l’installation ou au maintien des professionnels de la santé sur leur territoire. En accompagnant les professionnels de santé libéraux au travers de multiples réunions de travail en particulier sur Maurepas, Villejean et le Blosne, nous encourageons leurs relations avec les acteurs sociaux et médico-sociaux, leur interconnaissance, leur articulation autour d’un projet de santé au service du patient, sur un quartier donné. En effet, le professionnel de santé isolé n’a ni les moyens techniques ni nécessairement les compétences pour accompagner les personnes en situation de précarité sociale ou financière.

Nous devons construire des réponses adaptées à chaque quartier pour atteindre nos objectifs.
La réponse à nos difficultés passe par le collectif et la complémentarité à trouver entre chaque intervenant pour que tous les Rennaises et Rennais aient un parcours de santé qui leur corresponde.

Seul le prononcé fait foi