Sylvie Robert : des engagements tenus, une situation financière saine
30 janvier 2017
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Intervention au conseil municipal du 30 janvier 2017, à l’issue de la présentation du budget primitif 2017.


Je remercie mon collègue Marc Hervé pour sa présentation du budget primitif de notre ville pour 2017, et chacun de mes collègues Présidents de commissions pour leurs présentations sectorielles.

En ce début d’année 2017 et jusqu’à l’été, les enjeux électoraux vont dominer le paysage politique et médiatique tant au niveau local que national. Emploi, logement, solidarité, transition énergétique sont autant de débats vont animer les programmes des candidats à l’élection présidentielle.

Cela ne doit pas détourner notre attention des objectifs qui nous guident ici depuis 2014, car si tous ces débats sont un enjeu politique national, ils font également échos dans les territoires, où nous œuvrons jour après jour à l’application de politiques publiques qui répondent à ces mêmes défis. Ce nouvel exercice budgétaire est l’occasion pour nous de montrer à nos concitoyennes et nos concitoyens que nous tenons les engagements pris en 2014, et que nous le faisons en maintenant une situation financière saine.

Car les collectivités, à tous les échelons, doivent s’accommoder d’un contexte économique parfois dégradé, qui provoque, malgré des ressources amoindries, une demande de services toujours plus forte voire même plus exigeante de nos concitoyens. Nous nous devons d’y répondre car c’est dans des périodes comme celles-ci que les collectivités publiques doivent assumer des politiques contra-cycliques, pour redynamiser les territoires.

C’est en tout cas la posture adoptée par notre municipalité avec la démarche Service public 2020 : une politique importante d’investissement , et également des services raisonnés et rationalisés pour permettre une offre de services toujours plus riche et adaptée aux Rennaises et aux Rennais. Je ne vais pas répéter tout ce que mes collègues vous ont exposé mais vais simplement vous donner trois illustrations qui sont, je le crois, assez parlantes : la ligne budgétaire consacrée aux moyens nécessaires à la scolarité des élèves et aux projets éducatifs est maintenue entre le budget primitif 2016 et le BP 2017, le montant budgété au développement des projets artistiques en quartiers est doublé, et douze postes ont été créés pour renforcer notre politique de tranquillité et prévention de délinquance.

Au niveau local comme au niveau national, les efforts ont été constants, et les résultats sont probants. Ainsi dès 2012, François Hollande et ses gouvernements successifs se sont engagés sur trois fronts : celui des réformes pour la croissance et l’emploi, celui de l’assainissement des comptes publics et celui du renforcement de la justice sociale.

Le dernier exercice budgétaire du quinquennat suit ce triptyque et maintient son ambition de soutien au redressement. Les priorités toujours affichées sont respectées et financées (une augmentation de 2 milliards sur l’éducation, 2 milliards sur le travail et l’emploi, 4,4% pour la justice, 3,5% pour la sécurité, 1,9% pour la défense, et 6,7% pour la Culture) ; et ce, avec une situation financière considérablement assainie.

Conformément aux prévisions de la commission européenne, et aux objectifs européens, le déficit de l’État reviendra sous la barre des 3 % en 2017, quand on sait qu’il s’élevait à 7 % en 2010. Le déficit 2016 est même inférieur à ce qui était prévu dans la loi de finances initiales.
Il en va de même pour le déficit du régime général de la Sécurité sociale ramené à 400 millions d’euros en 2017 alors qu’il était de 17,4 milliards d’euros en 2011. Pour la première fois depuis 2002, la Sécurité sociale se désendette.

Ce sont des résultats plus que probants, qui prouvent que l’on peut tout à fait assumer des politiques publiques vectrices d’égalité, de solidarité, et de justice sociale, et maintenir une situation budgétaire saine. On ne peut justifier une diminution de la qualité ou de la diversité des services publics en arguant de difficultés financières comme le font le candidat de la droite et ses soutiens. Ce chemin –fait de sérieux et de raison-, emprunté par la présidence Hollande, c’est celui qui aura permis le redressement dans la justice. C’est ce que la gauche défend à Rennes, et c’est ce qu’elle défend, et défendra au niveau national.

Forte d’une situation financière solide, Rennes va connaitre en 2017 une véritable métamorphose, un changement de visage, de niveau, pour atteindre le statut de capitale régionale européenne. Les grands chantiers qui vont aboutir cette année, je pense notamment au Couvent des Jacobins, à la LGV, et à la construction progressive du quartier EuroRennes sont une immense opportunité pour notre ville, notre métropole et notre région. C’est une occasion de renforcer le dynamisme économique, et l’attrait de notre territoire.
Mais nous ne devons pas baisser notre garde et être constamment attentifs à ce que rejaillissent sur chacune et chacun les bénéfices de cet attrait et de ce dynamisme.

Seul le prononcé fait foi.