Rennes 2030 et la fabrique urbaine
14 mars 2016
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Le PLU (Plan Local d’Urbanisme) de Rennes actuel est en vigueur depuis 2004 et les aménagements prévus sont réalisés, ou en cours de réalisation. Le nouveau PLU, qui va le remplacer, va répondre à de nouveaux enjeux. Il permettra de mettre en œuvre notre projet urbain à l’horizon 2030, tout en s’inscrivant dans la continuité.

Les enjeux

Parmi les principaux enjeux qui viendront animer ce processus, il y aura bien sur la densité dans la ville. La densité fait souvent débat avec ses prismes déformants qui peuvent d’ailleurs amener à confondre sentiment de densité et densité réelle. Ainsi à Rennes, contrairement à ce que l’on entend ici ou là, le quartier le plus dense de Rennes est le centre-ville Haussmannien ; le moins dense, c’est le Blosne.

L’engagement que nous avons pris devant les Rennais est de construire 1500 logements par an au sein de la ville et environ 3400 à l’échelle de la métropole.

Pourquoi cet engagement ? Une ville qui ne construit pas est une ville qui se meurt ; à l’inverse, une ville qui laisserait le seul marché privé intervenir se transformerait en une funeste machine à exclure, en reléguant les plus fragiles en périphéries.

La densité, c’est donc une obligation pour pouvoir accueillir toutes les populations quelles que soient leur revenu. Le Plan local de l’Habitat porté à l’échelle de Rennes Métropole permet ainsi d’envisager 50 % de logements aidés pour chaque nouvelle opération tant en locatif social qu’en accession social à la propriété par des prix de vente maitrisés. Et c’est aussi une satisfaction de constater à Rennes que la moitié des accédants à la propriété dans le cadre de ce dispositif viennent du parc locatif social. Le parcours résidentiel à Rennes permet par notre fort engagement dans le logement (plus de 30 Millions d’euros par an) de donner ainsi à ceux qui sont les plus modestes non seulement la possibilité de pouvoir se loger à Rennes mais de pouvoir accéder à la propriété dans notre ville.

Il nous faudra aussi veiller à réduire l’étalement urbain, à contribuer à l’adaptation de notre ville au changement climatique en restaurant la nature en ville et limiter les gaz à effets de serre en facilitant la mise en œuvre de travaux d’amélioration de la performance énergétique des bâtiments. Chaque Renais doit pouvoir disposer d’un lieu de respiration à 5 minutes de son domicile. Nous nous y employons déjà et derrière cette volonté, c’est bien l’affirmation que la qualité de vie est au cœur de nos politiques publiques, alliant bien être social et bien être environnemental. Les deux sont intimement liés.

Dans ce processus, nous ne devrons pas oublier le patrimoine rennais. Les résultats des nombreuses fouilles intervenues ces dernières années, la valorisation ou la protection de certaines formes d’habitats classées au patrimoine d’intérêt local, l’histoire industrielle de notre ville ou encore son patrimoine immatériel sont autant de domaines à explorer. Il nous appartient également d’établir une méthode partagée avec les nombreux citoyens passionnés par cet élément.

Le couvent des Jacobins, les portes Mordelaises, la place Sainte Anne, le renouvellement du centre Ancien à travers les interventions publiques pour rénover les immeubles insalubres, le plan de sauvegarde et de mise en valeur sont autant de projets et d’outils au service d’un patrimoine vivant, sauvegardé et renouvelé. Nous aurons en collaboration étroite avec tous les amoureux de notre ville et de son patrimoine d’y travailler durant la phase d’élaboration de ce projet urbain.

Aujourd’hui, les usages dans la ville sont au cœur des préoccupations de nombreux habitants. Il nous appartient dans nos politiques d’aménagements de prévoir ces lieux de rencontres, de relations sociales et d’altérité au nom de la réaffirmation constante du vivre ensemble.

Temps d’échange et co-construction

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La fabrique citoyenne participera donc à la fabrique urbaine de la ville. Nous souhaitons effectivement organiser de grands temps d’échanges et de co-construction avec les Rennaises et Rennais à la fois à l’échelle des quartiers en lien et avec l’aide précieuse des élus de quartier et à l’échelle de la ville pour des problématiques plus globales.

Deux choses essentielles devront nous guider dans ce futur travail :

La première, l’humilité du temps long ; le temps de la ville est sans commune mesure avec notre propre temporalité et nous invite à mesurer l’enjeu de disposer d’outils prospectifs et de régulation pour anticiper et encadrer le développement de notre ville.

La seconde, la vérité de notre action, nous avons une manière de faire et elle s’inscrit dans la durée, de dire ce que l’on va faire et de faire ce que l’on dit. C’est un gage de sérieux qui nous oblige.

Extraits de l’intervention de Sébastien Sémeril au Conseil Municipal du 24 novembre 2014, lors de la délibération de la révision du Plan Local d’Urbanisme de la ville de Rennes
En savoir plus : http://rennes2030.fr/

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  1. […] le mois de mars une phase de concertation a été engagée pour donner la parole aux Rennaises et aux Rennais dans la perspective de la révision du Plan Local […]

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