[Métro] 3 questions à… Marc Hervé

Quels étaient les objectifs de la construction de la ligne b ?

La construction de la ligne b du métro répondait à deux objectifs prioritaires à la fois social et écologique. Un enjeu d’abord social car nous avions la volonté politique de décloisonner certains quartiers, de faciliter l’accès à l’ensemble de la ville, sans délaisser un seul lieu. C’est ce que nous avons fait à Maurepas, Cleunay ou Gros Chêne par exemple.

L’arrivée de cette seconde ligne était aussi un enjeu social pour les salariés et les étudiants. Pour les salariés car la ligne b dessert de nombreuses zones d’activités EuroRennes, la Courrouze, Saint-Jacques. Pour les étudiants, car la ligne b facilite les déplacements et permet de relier les différents campus entre eux.

Un enjeu écologique bien entendu car la mobilité décarbonée permet de réduire la consommation de CO2 sur le territoire et de réduire la place de la voiture en Ville.

Quel rôle pour les stations dans la Ville?

Les stations ont été pensées dans leur globalité, avec la volonté de créer une continuité entre la station et l’espace public situé à proximité. Cette volonté se retrouve par exemple sur la place Saint-Germain qui est désormais une extension du plateau piétonnier. Il faut se rappeler qu’il y a encore quelques années un parking était présent sur cette place, cela montre le chemin parcouru.

À Jules Ferry, l’ambition était de construire une place qui soit en harmonie avec la fonction universitaire du quartier mais qui se tourne également vers les prairies Saint-Martin.

Quant à Mabilais c’est, bien entendu, la station qui dessert le mail François Mitterrand mais elle permet également aux Rennaises et aux Rennais de se réapproprier leur fleuve, La Vilaine.

Comment l’arrivée de la ligne b a pu transformer certains quartiers ?

Le métro a été un effet de levier considérable pour l’évolution de certains quartiers. Les transformations opérées à Cleunay, Gros Chêne ou Gayeulles ont été permises grâce à l’arrivée de la ligne b. À chaque fois nous avons créé des équipements publics ; l’école Toni Morrison à Maurepas, Simone Veil à la Courrouze ou le musée des beaux-arts à Gros-Chêne en sont la parfaite illustration.

Des commerces ont aussi été installés à proximité des stations ce qui va dynamiser la vie des quartiers.

Nous avons également souhaité que ces transformations s’accompagnent de la végétalisation des espaces publics, c’est le cas par exemple aux Gayeulles avec la coulée verte.

L’arrivée de la ligne b et ces transformations importantes opérées dans les différents quartiers vont permettre de disséminer l’intensité urbaine un peu partout dans la ville.