L’espoir au bout du tunnel

Triste anniversaire que celui célébré en ce début du mois de mars. Il y a un an, la France entrait en confinement strict. À l’époque, l’espoir d’une courte parenthèse qui permettait d’imaginer un « monde d’après » plus social, plus écologique et plus local. Aujourd’hui, le terrible constat que cette crise reste encore devant nous.

Mais depuis quelques semaines, la lumière semble apparaître au bout du tunnel. L’arrivée sur le territoire français de plusieurs millions de vaccins nous permet d’espérer rapidement un avenir plus radieux. Comme chaque fois dans cette crise, notre Ville a répondu présente. Nous étions là quand il a fallu commander des masques ; nous étions là quand nos commerces et nos entreprises ont eu besoin d’aide ; nous sommes là pour faciliter l’accès des patients à leur injection vaccinale.

En seulement quelques jours au mois de janvier, les agents de la Ville de Rennes, animés par leur sens de l’intérêt général, ont installé au Liberté un centre de vaccination parfaitement équipé. Leurs collègues ont ensuite pris le relais pour assurer la gestion administrative du site, en lien avec les médecins libéraux mobilisés. D’autres, enfin, ont géré la prise de rendez-vous et su faire face à l’attente immense qui provenait de la société. Comme dans chaque crise, le service public local donne à voir le meilleur visage de l’action publique. Celui de la réactivité, de l’adaptation et de l’engagement au service des autres. Notre groupe remercie chaleureusement tou·te·s les agents qui ont donné de leur temps, de leur énergie et de leur volonté.

Nous pensons également à tous les jeunes qui, en mars dernier, rêvaient de ce « monde d’après », impatients de pouvoir poser les fondations d’une société plus juste, humaine et respectueuse de la nature que celle dont ils ont hérité. Pourtant, depuis le début de la crise, cette génération se sent abandonnée par l’État, exclue des politiques nationales de solidarité, comme si elle n’était pas un « public prioritaire » et que ses besoins n’étaient pas « essentiels ».

Privés de cours en présentiel depuis un an, beaucoup de ces jeunes nous alertent sur les difficultés croissantes auxquelles ils doivent faire face : isolement le plus total, détresse psychologique, précarité financière et alimentaire… Tant d’obstacles qui les privent de l’insouciance à laquelle ils devraient avoir droit à cet âge.

Face à ces témoignages de mal-être et ces images insoutenables de jeunes amassés devant les banques alimentaires, les collectivités multiplient les initiatives. À Rennes, près de 500 volontaires solidaires s’engagent auprès des plus vulnérables depuis plusieurs mois ; les tarifs des transports ont très fortement diminué pour les moins de 26 ans ; un fonds d’urgence a été mis en place pour aider les locataires en difficulté, et en particulier les 18-30 ans qui peinent à payer leur loyer et un revenu minimum garanti sera expérimenté, en lien avec le Département.

Ces mesures locales ne sont malheureusement pas suffisantes pour permettre aux jeunes d’appréhender avec sérénité les mois et les années à venir. Lors du dernier conseil municipal, notre groupe a donc voté un vœu demandant à l’État d’étendre le RSA aux 18-25 ans. Plus qu’une aide exceptionnelle, cette mesure, soutenue par les organisations de jeunesse, apparaît plus que vitale pour protéger nos étudiant·e·s, notre pacte social et plus largement, l’avenir de notre société.

Depuis un an, nous nous employons à défendre celles et ceux que la crise fragilise. C’est avec détermination que nous poursuivrons notre mission, aussi longtemps qu’il le faudra.