3 Questions À… Béatrice Hakni-Robin

1. Quels sont les objectifs du projet urbain du Blosne ?

Il s’agit de transformer le quartier tout en améliorant la vie des habitant·e·s. Ce projet s’est construit depuis plus de dix ans par l’engagement de celles et ceux qui y vivent, des élu·e·s du quartier, des forces vives associatives et citoyennes. Il vise à renouveler un secteur issu de la politique des grands ensembles des années 1970.

En quelques chiffres, il est question de 120 millions € investis, de 1 300 logements sociaux rénovés et 1 300 logements construits, de dix espaces publics aménagés ou réaménagés, d’une résidence étudiante de l’École normale supérieure, d’une halle sportive, d’un pôle associatif entre le Triangle et le square Alexis-Le Strat… Concrètement et plus près de nous, en 2021, le Blosne verra l’ouverture du Quadri – un bâtiment dédié à l’économie sociale et solidaire – et du Conservatoire à rayonnement régional, ainsi que l’installation de l’école d’art Le Pont supérieur.

C’est un projet absolument remarquable et j’en mesure au quotidien l’effet positif en tant qu’adjointe de quartier.

2. Quelles réalisations sont déjà terminées ?

Sur la période entre 2016 et 2020, on peut noter l’ouverture de la Maison du projet, sur la place Jean-Normand, la rénovation du complexe sportif de la Binquenais, l’aménagement d’une aire de jeux au niveau du square des Grisons ou encore la requalification de 523 logements sociaux dans le secteur du parc des Balkans.

Le quartier accueille désormais également de nombreux projets écologiques et solidaires. Je pense au « Potager des cultures », une ferme urbaine issue du Budget Participatif, gérée par Les Cols Verts juste derrière Le Triangle. Les initiatives d’animation de collectifs d’habitants portées par la Maison des Squares et Carrefour 18 sont aussi essentielles pour améliorer la participation de toutes et tous à la vie du quartier. Dans le secteur de l’économie sociale et solidaire, est-il nécessaire de citer les initiatives qui rayonnent maintenant bien au-delà du Blosne, comme « La Grenouille à Grande Bouche » ou « Le P’tit Blosneur », sans oublier « Merci Babeth » ou « Breizhicoop » ?

Au-delà de la rénovation des logements ou des espaces publics, ce que je constate c’est une transformation en profondeur de la qualité de vie et de la dynamique du quartier. Il garde son âme et son ambiance singulière, tout en devenant un lieu de bouillonnement et d’innovation. Une alchimie à laquelle je tiens énormément et que je souhaite pouvoir accompagner avec les services de la Ville et de la Métropole, en lien avec les habitant·e·s et les acteurs du quartier.

3. À quelles difficultés le quartier fait face, et comment la Ville travaille pour y répondre ?

Il y a d’abord le départ à venir de l’Hôpital Sud, dans le cadre de la restructuration du CHU. Ça a été une annonce difficile pour les habitant·e·s, mais depuis un travail important a été mené par les services de la Ville en concertation avec celles et ceux qui vivent au Blosne. Une mobilisation collective qui porte ses fruits puisqu’un Centre de santé va ouvrir ses portes en 2021, qui sera complété notamment par une Maison de santé de médecins libéraux et professions paramédicales.

Il y a ensuite les questions de tranquillité publique et de sécurité. C’est un sujet de préoccupation pour le quartier et je suis mobilisée avec mes collègues pour y apporter des réponses fermes. Les trafics, les faits de violence, ne sont pas acceptables ! Pour y répondre, nous agissons sur deux fronts : d’une part, un renforcement de notre Police municipale pour garantir toujours plus la sécurité publique ; et d’autre part, un lien très étroit et une coordination quasi-permanente avec la Police nationale, la préfecture et le procureur.