1. En quoi la ZAC du Bois Perrin est-elle exemplaire de notre projet urbain ?
Rennes 2030 a amené les rennais-es à faire valoir une attention forte à la nature et au patrimoine. Ces deux dimensions ont été structurantes dans la conception de cette opération.
La nature car nous ouvrirons de nouvelles promenades et un nouveau jardin public autour de la Maison de la Piletière avec une centaine d’arbres préservés et 300 arbres et arbustes qui seront plantés. Le patrimoine car l’ensemble de l’opération d’aménagement se fait autour du bâti existant constitué de murs en grès et de toitures de tuiles mécaniques typiques de l’architecture des années 20 de Jean-Michel Laloy.
Ajoutons à cela l’accueil de 400 nouveaux ménages sur Rennes qui permettront à chacun de se loger selon ses capacités. On y trouvera ainsi une programmation de 60% de logements aidés – 25% de locatifs sociaux, 15% accession à bail réel solidaire, 20% locatifs intermédiaires et accession maîtrisée – et 40% de logements en accession libre.
J’ajoute enfin que l’on a mené une concertation qui a débouché sur de réelles évolutions : abaissement des hauteurs, suppression d’un parking et d’un petit programme de logements pour préserver un bosquet boisé et un cèdre remarquable.
2. Quelle ambition porte la ville pour l’aménagement du secteur de la place du Champ-Jacquet ?
Avec l’arrivée de la seconde ligne de métro, 600 bus par jour seront supprimés de cet axe Antrain/ De Rohan. Cela libère un espace conséquent que nous souhaitons restituer aux piétons et cycles.
Il s’agira donc de révéler le patrimoine bâti de cette place avec ces immeubles à pans de bois, d’apaiser la circulation et de végétaliser un lieu que décrit comme trop minéral. Au-delà de ce cadre, la concertation ouverte devra permettre aux habitants, commerçants ou usagers du centre-ville de pouvoir exprimer leurs attentes ou leurs contraintes, afin que celles-ci soient prises en compte lors du projet final.
Cela devrait participer à la déclinaison d’un cœur de ville qui soit animé –culturellement et commercialement notamment-, habité –loin de toute muséification ou gentrification-, et apaisé –pour le bien-être de tous-.
3. Quel rôle a joué la collectivité dans le projet du Stade Rennais à la Piverdière ?
Si l’initiative et le portage de ce projet reviennent au Stade Rennais, très vite la Ville, propriétaire des lieux, a souhaité faire valoir l’esprit dans lequel devait s’inscrire le club.
Ainsi la prise en compte de la biodiversité, l’économie du foncier, l’imperméabilisation des sols, ou encore la compacité du bâti étaient clairement énoncés comme incontournables. En plus de cela, le club a souhaité pour sa part permettre une ouverture large de ce site au public pour qu’il y découvre autant la richesse arboricole et végétale des lieux que la pratique sportive en pleine nature.
C’est aussi en croisant des publics d’horizons variés que la sensibilisation aux enjeux de la biodiversité s’opérera. Surtout, nous avons souhaité inscrire ce projet dans une réflexion plus large sur le grand site naturel Prévalaye, où la contribution des acteurs doit se faire via la mise en place d’un comité de gestion.