Didier Le Bougeant, adjoint délégué aux commerces, à l’artisanat et au quartier centre

Né au milieu des années 60 à Lannion (22), Didier Le Bougeant arrive à Rennes en 1984 pour y commencer des études supérieures de biologie, une matière qu’il enseignera ensuite durant quinze ans, en lycée agricole. Issu d’une famille passionnée par la chose publique, il hérite dès le plus jeune âge d’une forte sensibilité de gauche. Mais lorsqu’arrive le moment de s’engager, il s’évertue à fuir les organisations de jeunesse, étape pourtant incontournable du parcours militant classique : « Je me suis éloigné des traditions politiques familiales parce que le mode d’action ne correspondait pas aux urgences du moment, à ce que je vivais et à ce que j’avais envie de défendre. »

En 1990, soit quelques années avant qu’un préservatif géant ne recouvre l’obélisque de la Concorde pour alerter sur les dizaines de milliers de victimes du Sida, morts dans l’indifférence générale, Didier Le Bougeant rejoint l’association Act Up tout juste importée des États-Unis. Il y milite plusieurs années, naviguant entre Paris et Rennes.

À partir de cette époque, sa pensée politique se nourrit des travaux d’intellectuels engagés pour l’égalité, les droits des minorités et des femmes, comme Mona Ozouf et Benoîte Groult, ou qui ont réfléchi à la notion de violence légitime et à l’enjeu des prisons, tel que Michel Foucault : « Ces personnalités m’intéressent parce qu’elles posent une question cruciale : comment ne pas dissoudre son identité dans l’universel et en faire une passerelle pour aller vers l’autre plutôt qu’un mur ? »

À 30 ans, Didier Le Bougeant expérimente un militantisme politique plus traditionnel en rejoignant le Parti socialiste dont il devient le représentant en centre-ville. Cinq ans plus tard, il se présente pour la première fois aux élections municipales mais figurant parmi les derniers noms de la liste d’Edmond Hervé, il ne devient pas conseiller. Il faut attendre les élections cantonales, 3 ans plus tard, pour le voir véritablement élu. En 2008, il est à nouveau candidat aux municipales et devient, cette fois-ci, l’adjoint de Daniel Delaveau délégué à la santé, la vie associative et au quartier centre. En 2014, il est réélu aux côtés de Nathalie Appéré et prend en charge la vie des quartiers et la démocratie locale.

Élu du centre-ville depuis maintenant 12 ans, il a accompagné la rénovation de la gare et de son quartier, celle du Jeu de paume, la création du centre des congrès, de la ligne B du métro et l’aménagement des places qui en accueilleront les futures stations (Ste-Anne, St-Germain, Colombier, Gares). Il supervise également l’opération de rénovation du centre ancien : « C’est ce dont je suis le plus fier. On a une politique exemplaire en matière de salubrité et de sécurité qui évite que l’habitat se dégrade et que les marchands de sommeil en profitent. »


Quel est son rôle ?

En tant qu’élu du centre-ville, « [s]a priorité, ce sont les 21 000 habitants qui y vivent ». Tout l’enjeu est donc de trouver un certain équilibre entre le caractère festif, dynamique, économique, administratif et culturel du centre-ville, et les familles qui y vivent. Pour cela, il s’agit d’être vigilant face aux phénomènes d’errance, de nuisances et de rassemblements, tout en travaillant à ce que toutes les familles puissent habiter le centre-ville.

En tant qu’adjoint aux commerces et à l’artisanat, son rôle est de prendre en compte les besoins des commerçants et artisans, tout en les aidant à s’adapter aux changements (mobilités, modes de consommation, etc.) et à s’inscrire dans le centre-ville de demain, un centre-ville plus apaisé et où l’espace de la voiture y est réduit. Cet accompagnement est d’autant plus crucial pour que les petits commerces rebondissent rapidement après la crise sanitaire et économique qui les a largement impactés.